« La Promesse » Disiz feat Youssoupha & Soprano

Paroles de la chanson "La Promesse" par Disiz

 

Couplet 1 : Soprano
Oh Mama, j’tiendrai mes promesses plus qu’Obama
J’tiendrai mes promesses plus que Métierama
Je serai à la hauteur de tes sacrifices
Sur le ring, à la hauteur face à Iblis
J’ferai de mon mieux car, ici, on te juge à l’apparence
Et, dans mon cas, il n’y a jamais de non-lieu
J’ai grandi en banlieue marseillaise, où des mères
Parlent à leur fils comme Demi Moore à Patrick Swayze
Mon Dieu, le haram est à la mode
Les valeurs humaines en soldes, le Sheïtan prend de la prot’
Des familles tiennent le coup avec une corde
Oui, on court à notre perte avec les jambes à Usain Bolt
Crois-moi, c’est devenu banal
Depuis la piscine de Loana, la pudeur se promène à poil
Nos petites sœurs apprennent le twerk avec Hannah Montana
Passe-moi une feuille, que j’me mette à nu plus vite que Rihanna
Ou Kim Kardashian, être Gandhi, c’est trop chiant
Être Nabilla, c’est intelligent, au secours
Les histoires de cul de nos dirigeants
Font plus de bruit que les propos insupportables de Zemmour
Comme Youss : parle-moi d’amour avant de me parler de monnaie
De Banksy avant de me parler de Monet
Je ne peins qu’avec les couleurs que j’connais
Black, Blanc, Beur, parfois rouge quand le sang a coulé
Parfois vert ou parfois violet
Car, comme dirait Kader : restons dans le biff du sujet
L’argent nous a transformé en Gollum
Ici, le Pascal n’est pas un grand frère mais un gourou
Encore un texte qui part dans tous les sens en espérant qu’il ait un sens
Ouais, en espérant qu’il ait un sens, Mama

 

Refrain : Disiz
Oh Mama
Oh Mama, pleure pas
J’vais m’en sortir
Tu verras, j’t’en fais la promesse
Oh Mama
Mama, j’veux pas
Je vais m’en sortir
C’est ma promesse

 

Couplet 2 : Youssoupha
J’prends le micro à ma guise pour mes pleines colères
J’prétends pas être le guide pour mes chers collègues
Mais les médias parlent des crimes que les frères commettent
Et j’ai dû sortir de la crise pour me faire connaitre
Donne-moi un beat, que je me vide avec un thème correct
Puisque nos carrières passent vite comme une brève comète
On cherche à monter un empire pendant qu’nos rêves progressent
Oh Mama, j’vais pas t’mentir avec de belles promesses
Larmes sur les pommettes, je chéris le Zaïre
J’ai quelques frères poètes comme Sérigne et Saïd
J’ai quelques gimmicks, plus d’délinquance
Ils parlent de mon éloquence maintenant qu’la France chante « Dreamin' »
Je rumine à rapper sur des loops
Sache que les brebis enragées deviennent plus dangereuses que les loups
Je l’ouvre en dar-dar, voit ma vie en chiffres
Me purifie à l’eau de Zamzam, pas au parfum de Givenchy
Maman, je m’affranchis de toutes ces tarentules
Je sais que ma franchise va me causer des rancunes
J’tue le délire comme une black païenne
Recalé de toutes les boîtes, je n’fais la fête que dans ma boîte crânienne
J’ai pas de plan d’carrière, affronte la vie
Faut pas guetter en arrière car le passé ne prédit pas l’avenir
J’pars en vrille, j’suis encore avec mes potos
C’est pas qu’on avait tort, en fait, on avait raison trop tôt
Ces putains d’photos vont pas nous rendre visionnaire
Ce putain de Loto va pas nous rendre millionnaire
On connait les vingt-et-un grammes, la maladie
Mama, les euros que je gagne ne peuvent pas te payer le paradis
Cette vie nous baratine, pas de vertu
Si tu luttes, tu peux perdre, si tu n’luttes pas, tu es perdu
Alors je perdure, trop d’humour et trop de larmes
Est-ce que l’amour survit dans l’au-delà ?

 

Refrain : Disiz
Oh Mama
Oh Mama, pleure pas
J’vais m’en sortir
Tu verras, j’t’en fais la promesse
Oh Mama
Mama, j’veux pas
Je vais m’en sortir
C’est ma promesse

 

Couplet 3 : Disiz
J’ai parcouru les ghettos, des quartiers Nord à Brooklyn
De la Grande Borne à Saint-Denis, de Guediawaye à Pikine
La misère en routine, la violence en roue libre
Là où les fou-rires sont des voiles sur c’qui fait souffrir
Le manque d’argent, le manque de sexe, le manque de père
Le manque de repère, ça va cruellement de paire
Là où lire est une perte de temps, on manque de tacte, et
L’espérance de vie et de changement sont compactées
Les politiques tractent et jactent et castent et
Si t’es costaud en classe ou en case, t’es acheté
Demande à Dassault… treize milliards d’euros
On n’est pas à ça près pour quelques pirates #BlackSparrow
Quelques rafales de billets tirées sur le destin d’une tess
Et les lois sont inutiles comme ce texte
Que Dieu nous protège… du Diable et de son cortège
Notre foi, c’est son hors-d’oeuvre jusqu’à nos obsèques
Sandwich, grec, foot en salle, boîte de nuit
À la recherche de la recette pour chasser cet ennui
Le bonheur en dose homéopathique
Expert en errance, en galère, on s’met en pratique
À défaut d’avoir le bonheur à portée d’main, ce sera
Le bonheur à portée d’joints
Le bonheur à portée d’tchoins, à portée d’bouteilles
J’veux nager dans l’bonheur, apporte cette bouteille
On calme nos problèmes avec d’autres problèmes
Pour changer d’projet, on fait des projets
Et, si tu grattes au fond, on aimerait changer
Mais y’a cette voix qui dit : « Faut bien manger »
« J’reprends la prière quand j’serai au top »
C’est comme si, pour prendre une douche, t’attendais d’être propre
Ou, pour apprendre, t’attendais d’être prof
Ou, pour aimer, t’attendais d’être seul
Est-ce que l’savon s’lave seul ? T’as pas besoin d’conseils ?
La vérité est en toi, on n’éclaire pas l’soleil