Sofiane – Bois d’argent

Paroles de la chanson "Bois d'argent" par Sofiane

Couplet Unique
J’rattraperais pas les années qu’on m’a ré-ti
On n’a plus d’appétit
Mais ferme ta gueule poto on t’l’avait dit
J’étais conscient qu’ils m’aideraient pas
Qu’ils m’aimeraient pas
J’étais d’jà au jugement
Qu’ils étaient pas prêt d’affronter l’trépas
Shoote moi ces fils de putes
Qu’on pète le millésime
Du sommeil à la chute j’suis mi-figue mi-résine
Prendre ma part arrêter l’pe-ra cousin j’fais tout pour
Bat les couilles de l’argent sale moi
Tant qu’y a d’l’argent tout court
Tu cries fort mais t’existe pas
T’es dans une guerre qui est dans une guerre
Qui fait la guerre à des mecs que tu verras jamais
T’écris des textes, mais on t’écrase
Eh j’sais t’es qui toi
T’es l’poto du poto du pote du mec
Qui s’rappelle pas d’ton blase
Toi moi, lui, elle, on est perdus
Eh oui mon Dieu
Comme un barbu d’vant un micro
Une mosquée sur la rue Ponthieu
Mes principes sont quelque-part
J’en fait saigner 20 par strophe
Seule ta gueule fait des passes
Entre la banqueroute et la catastrophe
T’aime parler, voir clair dans tout ça
Ta gueule, on t’dit d’taper
Au pays des aveugles armés
Le borgne n’est qu’un handicapé
Envie d’rapper la crapulerie
Mais personne à la paille
Elle passe et repasse les frontières
Sans croiser personne à la douane
En l’air le Boeing a pris feu
Sans un pilote à bord
Sauvez les femmes, les grossistes
Les traîtres et les enfants d’abord
N’attend ni lumière ni messie ni chevaux ailés
Quand le doigt montre la lune
L’imbécile regarde la télé
Alors il lève ses yeux au ciel
Mais des bas-fonds
C’est comme chercher la lune dans un lustre
Et les étoiles dans son plafond
La réussite c’est personnel
Comme un cancer, mais comment faire
Si je n’attends rien d’une pluie
Qui ne tombe pas sur mes frères
Immigrés d’France
Sans haut-parleur ni drapeau
Tous mes frères sont des princes
Mais les crapauds restent des crapauds
Y’a plus un ange quand l’eau bénite se transforme en Jack
La peau couleur désert
Et le cœur foncé comme un manjack
4 trônes pour le parrain
Mon frère veut m’éventrer
J’ai parlé à Caïn mais c’est trop tard
Le couteau est rentré
Construis une famille comme j’ai pu
J’ai fuis, j’ai pris l’magot
Quand je m’entraîne à plus faire de vague
Toi dans ta tête c’est Chicago
Eh bienvenue chez les pauvres
Socialement impuissants
La vie de rêve a dit son prix
Qu’on a payé avec du sang
Il est bien tard si t’as de l’espoir
Pour présumer d’nos forces
Plus qu’à trouver par où sortir
Au pire à mentir à nos gosses
Guette pas l’horizon la paix
C’est loin comme le Cap-Vert
D’où j’viens l’inconscience est une arme
Le savoir est un calvaire
Il fut un temps amigo
Où tous ces codes parlaient
La rédemption est morte dans le dernier album de Bob Marley
J’ai senti venir l’avalanche
Dès les premiers flocons
Le soleil se lèvera demain mais en fait
Qu’est-ce t’en sais pauvre con ?
‘Sert plus à rien de se leurrer
Y’a plus aucune pendule à l’heure
Et pas assez d’alcool dans l’monde
Pour que j’arrête de pleurer
Les miracles c’est que dans les films gros
Laisse moi mettre mes gants
Si j’avais une carte au trésor
J’aurais creusé avec mes dents
C’est noir la grisaille insiste
Ça sent l’effroi sans un roi dans tout le royaume
Sans un prince au parc des principes
J’oublierais bien fort tout c’qu’on est
Et tout c’qu’on a été
Compter 1 2 3 4
Mais de battre mon cÅ“ur s’est arrêté
Sa mère ***
J’ai grandi dans une cage
J’me ferais pas freiner par une Porsche
J’supporte personne quand j’suis à jeun
T’sais qui on est nous
On voit tout noir
Même nos rents-pa peuvent pas nous voir
A croire que même la mort
Pourra pas nous boire
Y’a plus d’fraternité
Celui qui m’baisera n’est pas né
Au pire des cas j’irais le schlasser à la maternité
T’as bu un océan
Les notes sont faussées hein
Frère le pardon s’est noyé une soirée d’Octobre 61
On a délivré le mal
A pris sa place
J’voulais faire face
Une passe, un dribble
Tout l’équipage est revenu criblé d’balles
Jette pas l’Å“il sur nos activités
Ou participe
J’avais l’instinct, c’est parti vite
J’suis pas censé mourir en captivité
J’aimerais passer de justesse
Mais ça risque d’être physique
J’ai mis mes larmes, ma haine
Ma poisse, ma peine
Mon cauchemar en musique
P’tit frère sous codéine
Souvenir des espoirs déférés
On crève mais pas un mot
Dans l’album de ton rappeur préféré
C’est la compèt’ des chauds d’la street
On va pas faire mieux là
Qu’est-ce qu’on va faire d’ceux-là
Tu parles de quoi gros nique ta mère de là
L’esprit débranché sans came
Notre histoire s’écrit sans femme
C’est triste et malheureux
Et malheureux comme tous mes semblables
On met pas l’9.3 en bouteille frère
On les boit par 100
C’est Blankok poto
D’où j’viens ça sent pas l’Bois d’Argent